Après le plan de relance de l'Union européenne, plusieurs États de l'UE ont présenté leur plan de relance national. Si le Parti socialiste a fait, dès le 9 juin, 45 propositions pour un rebond économique, social et écologique, le plan de relance du Gouvernement ne sera examiné en conseil des ministres que le 24 août, ce qui est bien tard. Comment le Gouvernement entend-il soutenir le pouvoir d'achat des ménages, éviter aux plus fragiles de sombrer dans la précarité et stimuler la consommation en agissant à la fois sur l'offre et la demande ? Si notre plan prévoit de faire des collectivités les chefs d'orchestre de la relance, comment entendez-vous, pour votre part, associer les élus locaux au plan de relance ? La baisse des impôts de production inquiète, car elle risque de causer un manque à gagner pour les collectivités, qui doivent disposer de moyens pour accompagner la relance.
Alors que la majorité dit faire de la rénovation thermique un axe fort du plan de relance, elle a rejeté la prime pour le climat que notre groupe avait proposé, et en fera sans doute de même de nos deux propositions de loi visant à interdire la distribution des dividendes et à faire contribuer les assureurs. Pouvez-vous nous dire quelle est la part des commerces assurés contre le risque de perte d'exploitation, mais n'ayant pas encore été indemnisés, et où en sont les discussions avec les assureurs pour faire évoluer les polices d'assurance ? Quid de la conditionnalité des aides et de la souveraineté économique, auxquelles nous tenons beaucoup ?