Si le PSE venait répondre à une difficulté passagère, je pourrais le comprendre : cela arrive… Mais on connaît General Electric ! Année après année, GE multiplie les opérations et les belles promesses, pour obtenir plein de choses de l'État ou des collectivités. Mais, à chaque fois, cela se finit pareil. Cela fait bien longtemps que ces gens ne sont plus des industriels, mais des financiers qui ne pensent qu'à faire des profits. À peine en font-ils un peu à Belfort qu'ils créent une passerelle entre leurs différentes structures pour que ces profits soient fiscalisés en Suisse ou ailleurs. Ils ne réinjectent jamais ce qu'ils récupèrent dans nos territoires.
Lors du rachat d'Alstom également, il y avait eu de belles promesses. Mille emplois, c'était merveilleux, on allait faire des centres européens… Rien de tout cela n'a été respecté. La pénalité de 50 millions d'euros ? Pas respectée ! Et voilà un nouveau PSE ! Pourtant, les organisations syndicales sont particulièrement responsables, ce qui n'est pas toujours le cas : elles ne cherchent pas à détruire mais à construire, sauf qu'elles n'ont pas d'interlocuteur… La question va au-delà même de General Electric. Allons‑nous accepter encore longtemps que de grands groupes mondialisés se servent de l'État et des collectivités territoriales pour faire du bénéfice, sans tenir compte ni des gens qui travaillent, ni du savoir‑faire, et massacrer des territoires ? Même si je suis plutôt libéral dans l'âme, à un moment, ça suffit ! Ce ne sont plus des libéraux, mais des financiers et des capitalistes.
M. Denis Sommer a fait un bon travail. Mais, depuis que je suis élu, j'ai fait plein de réunions de ce genre : je sais qu'on ne peut plus discuter avec ces gens. L'État devrait fixer des conditions fermes. Mais on ne sait pas le faire, trop naïfs que nous sommes face à des financiers de ce genre. Et du côté des Américains, avec M. Trump, cela ne s'est pas arrangé : il n'y a plus de décisions locales. Nous devons agir pour préserver notre industrie, sans quoi notre avenir sera assez terrible. Et nous nous sentons un peu démunis.