Intervention de Anne Blanc

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Blanc :

Je salue le travail de la rapporteure. L'examen de cet avis budgétaire se déroule dans un climat particulier, au cœur de la crise sanitaire, qui a lourdement pesé sur le commerce extérieur français puisque les exportations ont chuté de 20,7 % au premier semestre 2020 et les importations de 15,1 % par rapport au premier semestre 2019.

Les exportations françaises, principalement orientées vers les secteurs du tourisme, de l'aéronautique et de l'automobile, ont été lourdement touchées et fragilisées par la crise. Elles ont subi une chute de 38,1 % pour l'industrie automobile, de 47,2 % pour l'aéronautique et de 51,9 % pour le tourisme.

Dans ce contexte dégradé, les crédits consacrés au financement et au soutien du commerce extérieur de la France sont indispensables pour accompagner et renforcer les performances à l'export de nos entreprises. Ils complètent les dispositifs du volet export du plan de relance du Gouvernement pour lesquels 247 millions d'euros sont prévus.

Les politiques publiques, financées sur le programme 134 de la mission « Économie », qui rassemble l'essentiel des crédits destinés au soutien du commerce extérieur de la France, visent à développer la compétitivité des entreprises et à favoriser un environnement économique propice à la croissance et à l'emploi.

En 2020, le programme 134 a été au cœur du plan de soutien aux entreprises, en faveur notamment des PME et des ETI. En 2021, l'un des objectifs stratégiques sera de poursuivre et de renforcer le soutien à l'internationalisation des entreprises et à l'export, en particulier grâce au travail de Business France.

En 2021, l'État, via son opérateur, jouera pleinement son rôle contracyclique auprès des entreprises exportatrices françaises par la sécurisation de leur trésorerie grâce aux mesures d'urgence adoptées par le Gouvernement et par l'octroi de conditions financières avantageuses pour les aider à conquérir de nouveaux marchés à l'international. Je salue, au nom du groupe La République en Marche, l'effort poursuivi par le Gouvernement.

Nous prenons acte de la diminution de l'ordre de 2 % des crédits dédiés au développement international des entreprises et à l'attractivité du territoire, avec 140,2 millions d'euros d'AE et de CP au titre du programme 134, mais aussi des efforts consentis par le Gouvernement en faveur du commerce et de l'économie interne à notre pays. Cette mission reste indispensable pour accompagner les performances à l'export des entreprises françaises, essentielles au rebond de l'économie dans son ensemble. À l'heure où le débat sur la souveraineté industrielle de la France s'accentue, et dans le contexte de la crise sanitaire au premier semestre 2020, je reconnais, à la suite de la rapporteure, l'importance de poursuivre la mobilisation du réseau de la Team France Export, pour être aux côtés des entreprises et des entrepreneurs. Elle doit servir de modèle pour le lancement et la réussite opérationnelle de la Team France Invest, qui renforcera l'attractivité de nos territoires. Les performances pour 2021 dépendront naturellement de l'ampleur de la reprise de l'activité économique mondiale.

Mon groupe soutiendra l'action du Gouvernement pour accompagner nos entreprises à l'export. Ces crédits sont d'ailleurs complétés par la mission « Plan de relance » qui engage un ambitieux plan de soutien à l'export et permettra de poursuivre l'accompagnement des PME et ETI, afin d'améliorer la balance commerciale française.

Mon groupe votera naturellement en faveur de ces orientations budgétaires.

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