Intervention de Marie-Noëlle Battistel

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 15h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel, rapporteure pour avis :

Monsieur Nury, j'ai aussi pointé dans mon rapport le fait que le reste à charge pour l'acheteur d'un véhicule propre demeurait élevé, malgré la progression de la prime : les voitures électriques ne sont pas accessibles à tous les Français. Et c'est vrai, l'offre de mobilité verte est inexistante dans les territoires ruraux éloignés des agglomérations. À ce stade, l'effort est donc insuffisant : les nouvelles dispositions ne permettront pas de changer les habitudes en milieu rural.

Concernant le FACÉ, je crains que la continuité du dispositif ne soit envisagée que pour les zones non interconnectées, outre-mer par exemple. Je vous le confirmerai par écrit.

Monsieur Corceiro, je vous rejoins : l'hydrogène est obtenu à 95 % par craquage de combustibles fossiles. On ne saurait évidemment s'en satisfaire. Mobiliser des moyens en faveur de l'hydrogène noir ou gris – je ne sais pas trop comme l'appeler – est une erreur. Il vaut mieux concentrer les moyens sur l'hydrogène vert. C'est ce que proposent le budget et le plan de relance, et il convient de le saluer. Cela sera-t-il suffisant ? Sûrement pas, mais il y aura plus d'incitations, ce qui permettra peut-être de faire décoller la filière de l'hydrogène vert. Il faudra veiller à conforter le dispositif au cours des années suivantes, pour asseoir plus solidement cette filière.

Monsieur Sempastous, s'agissant des appels à projets de l'ADEME pour l'hydrogène vert, je vous propose d'interroger Mme la ministre. Je peux m'en charger ; je vous transmettrai ensuite sa réponse.

Monsieur Bazin, je ne peux que partager votre constat selon lequel l'objectif de rénover 500 000 logements n'a pas été atteint. J'en ai d'ailleurs fait la démonstration dans mon rapport. La somme attribuée peut sembler très importante, mais quand on la rapporte au prix moyen d'une rénovation, on arrive péniblement à 200 000 logements, ce qui est évidemment trop peu. Il faut donc consacrer davantage à cet objectif. Cette année, cela me semble difficile, mais il conviendra de le faire dès l'année prochaine. C'est un secteur qui est largement en déficit, ou, à tout le moins, loin d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.

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