Votre deuxième horizon, relatif à l'indépendance du pays, met en avant la question des productions vitales. Depuis trois ans, le groupe Socialistes et apparentés est très mobilisé autour de la question des pénuries de médicaments, qui se pose avec une acuité particulière dans un contexte de crise sanitaire. Quelles mesures de long terme préconisez-vous ? Que pensez-vous envisager pour que nous retrouvions une indépendance dans la production de certaines molécules ou de certains procédés médicaux ?
Vous posez aussi la question de la gestion de la dette publique, dont on sait qu'elle atteindra des niveaux inenvisageables il y a peu pour faire face à la situation actuelle. Certains mènent un lobbying intense pour que notre système de retraite en soit une première victime. D'autres, à l'opposé, évoquent l'idée d'une dette perpétuelle. En tout état de cause, la résorption ou la maîtrise de la dette sera un enjeu de la décennie à venir. Comment positionnerez-vous vos travaux dans ce contexte, alors même que la planification stratégique suppose la préparation de grands investissements pour réaliser la transition écologique et répondre aux enjeux extrêmement forts qui s'imposent à nous ?
Concernant la transition énergétique, notre groupe a été le seul à proposer un projet de planification, au sens des missions qui sont les vôtres, avec une prime pour le climat qui mobiliserait plus de 500 milliards d'euros sur trente ans pour engager la transition de notre parc de logements vers la neutralité carbone en 2050, échéance actée dans la loi. Qu'en pensez-vous ? Seriez-vous prêt, avec l'appui de France Stratégie, à évaluer cette proposition dans le cadre de vos travaux ?
Enfin, que pensez-vous du projet « Hercule » concernant EDF ? Vous avez montré votre intérêt pour les questions de souveraineté et d'indépendance sur les biens essentiels. Ce projet répond-il, à ces objectifs ?