Je veux remercier la rapporteure pour son écoute. Je parle rarement à titre personnel, mais je voudrais témoigner et dire combien il est difficile pour un enfant souffrant de troubles autistiques, et pour ses parents, de faire des courses dans une grande surface. J'ai perdu mon enfant plusieurs fois dans un magasin parce qu'il ne pouvait plus se repérer – la disposition des rayons avait changé. La lumière et le bruit peuvent l'agresser, mais ce dont mon fils souffre le plus, c'est d'être touché par d'autres gens et de voir des personnes déambuler, apparemment sans règles. Il est parfois difficile de le percevoir en tant qu'adulte, mais ces enfants ont établi pour eux-mêmes des règles très strictes.
Parfois, des changements infimes peuvent changer la vie. Lorsque j'ai lu pour la première fois la proposition de loi, je me suis dit qu'enfin, un texte concernait un lieu et un moment commun à tous ; le handicap, quel qu'il soit, entrave le quotidien et les temps partagés en famille. Vous avez pris l'initiative de diffuser une bonne pratique, l'« heure silencieuse » instaurée pour Clémence, mais il y a encore tant à faire !
Je peux vous le dire, il n'est pas toujours évident d'être entendu et écouté. Nous allons nous saisir de cette occasion et étayer votre proposition. Il faut aller plus loin, agir notamment sur l'attente aux caisses – pourquoi les parcs d'attractions délivrent-ils des coupe-files lorsque les grandes surfaces exigent une carte d'invalidité, délivrée uniquement si le taux d'incapacité est fixé à 80 % ? Je serai partenaire de votre démarche et nous progresserons ensemble pour plus d'inclusion.