Intervention de Jean-Luc Lagleize

Réunion du mercredi 10 février 2021 à 15h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Lagleize :

Dans les années 2000, la filière nucléaire française s'est lancée dans la conception d'un nouveau modèle nucléaire avec le réacteur EPR. Ce projet avait pour objectif de renouveler le parc nucléaire français, mais aussi de proposer à nos partenaires européens et étrangers une vente clé en main. Le lancement peut-être précipité des chantiers des deux premiers EPR a conduit à sous-estimer les difficultés et les coûts de construction, qui ont dérivé. La Cour des comptes a demandé un retour d'expérience sur cette démarche avant toute décision de construction de nouvelles générations, y compris à l'export. Pourtant, il est indéniable que l'exportation de notre savoir-faire en la matière sera indispensable pour maintenir à flot la filière nucléaire française. La Pologne a par exemple ouvert un appel d'offres pour la construction de six réacteurs nucléaires, pour un montant de 34 milliards d'euros. L'avantage dont dispose EDF est sa capacité à prendre en charge ce type de projet dans son entièreté. À ce stade des discussions, quelles seraient, selon vous, les conséquences du projet Hercule sur notre capacité à exporter notre expertise nucléaire ? L'éventuelle scission du groupe n'entravera-t-elle pas notre capacité à proposer des offres couplées à nos partenaires ? Enfin, comment pourrions-nous assurer une stratégie commune et unifiée s'agissant des activités internationales des trois entités d'EDF ?

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