L'évolution de la pandémie de la covid-19, le couvre-feu dès 18 heures et l'éventualité d'un confinement font obstacle à la reprise économique telle qu'elle était anticipée il y a encore quelques mois. Les premières victimes sont nos commerces de proximité. Certains ont déjà été contraints de mettre la clé sous la porte. D'autres s'inquiètent de la multiplication de leurs créances et craignent de faire face à un mur de dettes. Certaines organisations professionnelles proposent de créer un prêt de consolidation regroupant les dettes et créances accumulées. Ce prêt serait garanti par l'État et amortissable sur dix ans. Y êtes-vous favorable ?
Le secteur aéronautique, en souffrance, a bénéficié d'un important soutien de l'État. Pour accompagner les sous-traitants, des PGE aéronautiques ont été proposés et des plateformes d'achats spécialisées ont été renforcées. La crise de l'aérien étant appelée à perdurer au-delà de 2022, les dispositifs de soutien seront-ils prolongés afin de préserver les savoir-faire et les compétences de ce secteur – nombreux dans mon territoire, en particulier ?
J'en viens au déploiement des crédits du plan de relance dans nos territoires. Une nouvelle génération de contrats est en cours de lancement. Il s'agit des contrats de relance et de transition écologique, les CRTE, censés territorialiser le plan de relance. Pour leur part, les contrats de plan État-Région sont en cours de renouvellement. Comment ces deux dispositifs s'articuleront-ils ? Quand des comités de suivi régionaux seront-ils créés pour associer les collectivités locales ?
L'Assemblée des communautés de France regrette que, depuis mi-décembre 2020, des appels à projets et manifestations d'intérêt soient lancés ministère par ministère, sans véritable concertation et selon des calendriers différents. Cette méthode sera-t-elle revue ?
Ma dernière question concerne l'avenir de Suez. L'offre publique hostile lancée par Veolia laisse craindre une fusion entre les deux entités. De nombreuses collectivités redoutent, en cas de succès de l'opération, de se retrouver face à un géant qui pourra leur imposer ses conditions, notamment tarifaires – lesquelles se traduiront, in fine, par une augmentation de coûts pour les ménages. Pouvez-vous nous en dire plus ?