Intervention de Anne Blanc

Réunion du mercredi 3 mars 2021 à 15h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Blanc :

Madame la ministre, je veux, avant tout, saluer votre engagement et votre détermination, ainsi que le travail acharné que vous accomplissez pour soutenir et restructurer nos industries, et qui est perçu et reconnu dans nos territoires.

La crise sanitaire a mis en lumière des tendances profondes en matière de souveraineté industrielle et, ainsi que l'ont souligné certains de mes collègues, ravivé l'intérêt pour la relocalisation d'activités productives sur le territoire français.

Nous sommes conscients de la vulnérabilité de certains secteurs jugés aujourd'hui stratégiques ; c'est le cas des secteurs agroalimentaire ou pharmaceutique. Mais notre territoire regorge d'industries de pointe, porteuses de véritables savoir-faire, qui ne sont pourtant pas protégées des risques de délocalisation. Nous l'avons tous vu, l'appareil productif français a su faire preuve de véritables capacités d'adaptation pendant cette période inédite. Il est donc essentiel que l'État réaffirme la position claire de la France auprès de nos grandes entreprises dont dépendent de très nombreux sous-traitants, partout sur nos territoires.

Je pense en particulier à l'entreprise Jinjiang SAM, que vous connaissez bien, dans ma circonscription de l'Aveyron. Cet équipementier automobile, spécialiste de pointe dans les carters moteurs en alliage, a pour principal client Renault. En difficulté depuis plusieurs années et particulièrement ces derniers mois, il est dans l'attente d'un nouveau repreneur. De quel pouvoir l'État actionnaire dispose-t-il pour imposer à Renault de ne pas délocaliser ses productions et quels moyens peut-il mettre en œuvre pour peser sur ce choix, compte tenu de la garantie de 5 milliards d'euros qui a été octroyée à l'entreprise en début de pandémie ?

La situation des fonderies en France est particulièrement préoccupante : comment préserver les savoir-faire de grande qualité alors que, faute d'investissements suffisants, les outils de production ne sont plus assez compétitifs ?

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