Mon groupe tient à féliciter le Gouvernement pour la réactivité dont il a fait preuve face à la soudaineté et à l'incertitude de la crise sanitaire. Des mesures responsables et courageuses ont permis de conserver les emplois et les compétences de notre tissu industriel français. Le « quoiqu'il en coûte » a été une stratégie gagnante pour la France.
Dans le secteur aéronautique, les différents plans de sauvegarde de l'emploi et la prise en charge du chômage partiel ont permis à Airbus de préserver ses compétences majeures, contrairement à Boeing qui a licencié nombre de ses ingénieurs, se rendant ainsi beaucoup moins disponible pour la reprise.
Dans le cadre de son plan de soutien à la filière aéronautique traditionnelle, le Gouvernement a débloqué 15 milliards d'euros. Les start-ups dans l'aviation décarbonnée n'étaient pas directement concernées par ce plan, mais des appels à projets ont été lancés. Ce soutien n'est toutefois pas suffisant pour ces nouvelles entreprises françaises qui ont du mal à passer le seuil de l'industrialisation. Je vous avais d'ailleurs alertée, l'année dernière, sur les difficultés de l'entreprise toulousaine Aura Aero à obtenir des financements ; votre réactivité avait été au rendez-vous puisque cette entreprise a obtenu un soutien financier de 3 millions d'euros.
L'accompagnement financier des start-ups est une condition sine qua non du maintien de l'excellence française. Faute de soutien adéquat, ces entrepreneurs risqueraient de se tourner vers les États-Unis, la Chine ou certains pays du Moyen-Orient où les financements sont plus faciles à trouver. Les transferts de technologie, de propriété industrielle et de savoir-faire qui s'ensuivraient seraient réellement dommageables pour la compétitivité et l'innovation française dans les technologies durables. Comment accompagner ces start-ups, qui ne demandent qu'à participer au rayonnement industriel français ?