Intervention de Sylvia Pinel

Réunion du mercredi 9 février 2022 à 9h35
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvia Pinel :

Après plusieurs années chamboulées par la pandémie, les moteurs de l'industrie redémarrent et les perspectives s'améliorent. La filière aéronautique, notamment, redécolle, mais elle a besoin d'un accompagnement post-crise, en particulier pour les plus petites entreprises. La crise a mis en évidence la fragilité des sous-traitants dépendants d'un seul programme aéronautique, comme celui des avions long-courriers. Ces structures nécessiteront une vigilance particulière et des encouragements à la diversification. L'insuffisante structuration de la filière des biocarburants et le manque d'incitations au renouvellement des flottes appellent également des mesures. Seriez-vous favorable à l'instauration d'un mécanisme de suramortissement pour le renouvellement des flottes et d'un crédit d'impôt pour les compagnies aériennes achetant des biocarburants durables ?

Le soutien à l'innovation passe par celui de la recherche et développement, qui bénéficie d'une aide de 1 milliard d'euros sur trois ans, sous le pilotage du Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC). Ce dispositif touchera bientôt à son terme. Quelles sont vos propositions pour bâtir, après 2022, un plan de soutien à long terme de la R&D dans l'industrie aéronautique ?

Ce quinquennat n'a pas permis au pilier de notre indépendance énergétique qu'est EDF de retrouver un équilibre financier. Le groupe est aujourd'hui fragilisé par le déplafonnement de l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (ARENH), qui va alourdir une dette de 41 milliards d'euros alors que l'arrêt de plusieurs centrales nucléaires parmi les plus puissantes est programmé. Cette situation est alarmante. Où en sont les discussions avec la Commission européenne sur le projet de réforme du groupe et sur l'ARENH ?

La fin du moteur thermique est prévue en Europe pour 2035 ; le cap est désormais mis sur les voitures électriques. Avec leur généralisation s'accroît notre demande en batteries, aujourd'hui largement produites en Asie. Dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, la France souhaite avancer d'ici au mois de mars sur le règlement des batteries. Quelles seront vos propositions pour garantir notre approvisionnement en matières premières, mais aussi pour structurer la filière du recyclage ?

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