Intervention de Sylvia Pinel

Réunion du mercredi 9 février 2022 à 15h05
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvia Pinel :

À mon tour, je vous remercie pour votre sens de l'écoute et salue votre engagement.

Notre balance commerciale affiche un déficit historique de 84,7 milliards d'euros. L'aggravation s'explique par un rebond plus marqué des importations que des exportations, mais aussi par le fait que des secteurs forts à l'export restent sous leur niveau de 2019. L'aéronautique, notamment, n'est revenue qu'à 57 % de son niveau d'activité d'avant la crise sanitaire, ce qui pèse fortement sur nos exportations, les acteurs de la filière étant fortement dépendants des commandes étrangères. Pour prendre l'exemple d'Airbus, l'international absorbe plus de 95 % de sa production et le chiffre d'affaires de son activité d'aviation commerciale est réalisé à plus de 95 % auprès de clients étrangers.

Les perspectives s'améliorent, les carnets de commandes se remplissent, mais nos constructeurs subissent l'augmentation du prix de l'énergie et les pénuries de matériaux, qui ralentissent la reprise. Quelle stratégie avez-vous choisie pour sécuriser les chaînes d'approvisionnement de certains matériaux clés, tels que les semi-conducteurs ?

Le secteur aéronautique est conscient de la nécessité d'adopter des mesures visant à réduire son empreinte climatique, mais il s'inquiète de ce que celles-ci soient prises unilatéralement au niveau national, au détriment de sa compétitivité. La présidence française de l'Union européenne représente une occasion unique d'avancer, entre autres, sur la question des biocarburants. Quelle position la France défendra-t-elle ? Plus globalement, comment comptez-vous défendre l'avion décarboné auprès de nos partenaires commerciaux ?

Notre dépendance à l'égard de certaines molécules chimiques qui nous sont indispensables mais ne sont pas produites en Europe est une autre source de difficulté. Dans le domaine du biocontrôle en agriculture, par exemple, le Japon a le monopole de la production de substances chimiques imitant les phéromones et l'Europe se contente de conditionner le principe actif venu du Japon. Quels moyens déployez-vous pour stimuler les investissements et favoriser le partage des connaissances dans ces secteurs clés, notamment pour la filière arboricole ?

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