J'ai écouté Cédric avec beaucoup d'intérêt, et je salue sa volonté de maintenir le lien entre les circonscriptions et le travail législatif. Je crois en effet que l'un enrichit l'autre et qu'être en équilibre entre la « circo » et l'Assemblée permet de mieux faire son travail. Il ne s'agit pas simplement de serrer des mains le week-end ; nous avons besoin de rencontrer les forces vives, les responsables administratifs... Je me retrouve également dans ce qui a été dit sur le travail complémentaire qui peut être fait entre la commission et la séance publique. Certes, les amendements ne sont pas toujours retravaillés, ne donnent pas forcément lieu à de plus amples explications ou ne bénéficient pas d'une expertise supplémentaire ; mais c'est plus fréquent qu'on ne le pense. Au-delà des postures et des positions des uns ou des autres, nos concitoyens doivent comprendre que le temps que le Parlement consacre à l'examen d'un texte est relativement modeste par rapport à l'ensemble du processus de fabrication de la loi. De même, nous ne terminerons peut-être l'examen du projet de loi que ce week-end, mais ce n'est pas seulement parce que, hier soir, il y a eu un peu d'obstruction ; c'est aussi parce que, lundi, nous avons eu un débat important sur la Syrie, que, mardi, le Premier ministre du Canada s'est exprimé dans l'hémicycle et qu'hier était organisé un débat sur les finances européennes. Le temps que nous y avons passé n'est pas nécessairement perdu et il est intéressant de l'entendre dire par quelqu'un dont l'apport au débat parlementaire est précieux. La représentation nationale a la chance – je le dis publiquement – de compter parmi ses membres un député comme notre collègue, qui apporte un autre regard, de qualité, et de quelle qualité !