Intervention de Bernard Perrut

Réunion du mercredi 28 octobre 2020 à 21h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Je ne reviendrai pas sur les points qui ont été déjà évoqués, sur les crédits pour les actions de prévention et de promotion de la santé et de soutien au développement de la démocratie en santé : beaucoup a été dit.

Je souhaite en revanche revenir sur la santé des populations en difficulté. Ses crédits augmentent mais je m'interroge sur votre choix de ramener les crédits consacrés à la santé de la mère et de l'enfant à l'action n° 12, à un montant inférieur à celui de l'année dernière. Quelle en est la raison, alors que nous avons examiné il y a quelques jours ici même le rapport de la commission dite des « 1 000 premiers jours » et que nous nous attendions à des engagements plus importants ?

Il en est de même à propos des crédits de l'action n° 16 « Veille et sécurité sanitaire » du programme 204 : pourquoi n'ont-ils pas augmenté alors que la période que nous traversons impliquerait des moyens supplémentaires, ne serait-ce que pour budgéter dès à présent certaines dépenses en prévision d'éventuelles procédures qui pourraient mettre en cause la responsabilité de l'État ou de ses opérateurs dans la crise sanitaire ?

Enfin, je m'intéresse beaucoup à la lutte contre la maladie de Lyme, financée par cette action n° 16 conjointement avec la surveillance des moustiques vecteurs de maladies infectieuses. Le budget prévu de 570 000 euros est très loin de ce qui serait nécessaire pour apporter une réponse aux milliers de patients en errance médicale. Nous avons organisé des tables rondes au sein même de cette commission et nous sommes tous d'accord pour souligner l'importance de cette question, tant les malades ont besoin d'une aide qui nécessite des moyens en conséquence. Notre système de santé n'est pas en mesure de leur proposer une prise en charge adaptée en raison de l'insuffisance des connaissances scientifiques sur ces maladies. Il est temps de pallier ces lacunes. Que proposez-vous, madame la ministre, et que pensez-vous de la proposition de notre collègue rapporteure visant à augmenter de 10 millions d'euros l'enveloppe consacrée aux études sur ces maladies vectorielles à tiques, en écho aux propositions faites lors de l'examen des crédits de la mission Recherche et enseignement supérieur ?

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