. L'objet de l'amendement est d'instaurer un service universel d'appels d'urgence, accessible à chacun sur le territoire national. J'estime que nous abordons ce sujet de façon un peu rapide, sans tenir compte de toutes les observations que nous avons recueillies. Au demeurant, l'auteur de l'amendement le sait très bien, car la Fédération nationale des sapeurs-pompiers a adressé aux parlementaires une note relative à l'expérimentation du SAS. Il est intéressant de lire ce document avant de prendre position à ce sujet. Il tire les enseignements de la crise du covid-19, et considère comme vaine la prétention d'instaurer un numéro unique d'appel d'urgence englobant situations d'urgence et besoins de soins non programmés. Par ailleurs, il indique que la superposition du 113 au 15 serait synonyme de dégénérescence de notre modèle. Les sapeurs-pompiers y voient « une confusion délibérée avec le numéro 112 ayant pour objet et pour effet de l'empêcher de devenir l'unique numéro d'appel de toutes les urgences ». Ils ne contestent pas la nécessité d'une modernisation, mais estiment qu'elle doit être articulée autour du 112 et du 116-117. Il va de soi que chaque appel au secours doit faire l'objet d'une réponse sans délai.
Monsieur le rapporteur général, votre amendement, soit dit dans le respect de votre volonté, ne me semble pas fondé sur une analyse suffisamment étayée. Il convient d'auditionner les représentants des sapeurs-pompiers, du SAMU et de la sécurité civile. Comme l'a rappelé Stéphane Viry à l'instant, dans certains territoires, une organisation commune est d'ores et déjà envisagée ou organisée. Il convient également de prendre connaissance des positions respectives de l'Assemblée des départements de France, de l'Association des maires de France, des syndicats de médecins et des représentants des hôpitaux. Grâce à la vision qui en résultera, nous pourrons créer une véritable coopération entre les services de secours, voire une mutualisation des efforts de celles et ceux qui œuvrent en ce sens.