Malgré une entrée en fonctions contrariée par la crise sanitaire, vos propos liminaires démontrent votre investissement et apportent un éclairage utile sur la thématique de la prévention et de la lutte contre la pauvreté. Cette thématique sera sans doute, malheureusement, de plus en plus d'actualité au regard de la crise économique qui menace en sortie de crise sanitaire.
Je souhaite vous interroger sur la précarité des jeunes, sur laquelle nous avons déjà été alertés à de multiples reprises. Vous avez d'ailleurs conduit une partie de nos travaux. Les moins de 25 ans sont les plus touchés par les suppressions d'emplois précaires entraînées par la pandémie. Au sein de ma circonscription, plusieurs associations caritatives m'ont confirmé l'afflux de jeunes pour obtenir de l'aide alimentaire. De plus, les conséquences de la crise sanitaire provoquent un chômage considérable pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Peu qualifiés, les jeunes sont souvent victimes de la chute brutale de l'activité économique comme le démontre une note de l'Institut national de la statistique et des études économiques publiée le 14 octobre dernier.
Plutôt que d'élargir le champ des bénéficiaires du RSA, le Gouvernement a fait le choix de valoriser le dispositif de la garantie jeunes, accessible aux jeunes de 16 à 25 ans, qui combine une allocation mensuelle et une aide à l'insertion professionnelle. Créé en 2016, ce dispositif est assez nouveau et voit donc le nombre ses bénéficiaires augmenter considérablement. J'aimerais connaître votre lecture de ce dispositif en rapport avec la crise sanitaire actuelle. Avez-vous eu des retours sur ce suivi individualisé ?
Le ministère du travail a également proposé une mise en œuvre du dispositif de garantie jeunes universelle, ouvrant ainsi ce droit à tous les jeunes en situation de précarité, en réponse aux acteurs de lutte contre la précarité qui préconisent l'extension du RSA. Pouvez‑vous nous donner également votre appréciation sur ce dispositif au regard des besoins identifiés ?