Intervention de Bernard Perrut

Réunion du mardi 2 février 2021 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Je voudrais d'abord rendre hommage à toutes ces associations caritatives qui mènent un travail indispensable sur le terrain. Nous le voyons dans les communes, en milieu urbain comme en milieu rural. Je rends aussi hommage bien sûr aux collectivités locales, aux CCAS et à tous les personnels qui s'investissent dans ce domaine.

Ne faut-il pas dans l'urgence, madame la déléguée, un véritable plan contre la pauvreté et pour l'aide alimentaire ? Nous mesurons combien une crise économique et sociale s'est ajoutée à la crise sanitaire, touchant une population de plus en plus étendue avec ce que nous appellerons les « nouveaux pauvres » à qui nous devons le respect : des étudiants, des intérimaires, des artisans, des autoentrepreneurs... La liste est longue ce qui fait franchir la barre des plus de 10 millions de pauvres dans notre pays. L'ensemble des associations nous alertent.

Quelles mesures faut-il mettre en œuvre pour soutenir toutes ces familles ? Que pensez-vous de l'idée d'instaurer un plancher social qui protège toute personne des accidents de la vie, qu'elle soit jeune – dès 18 ans – ou à la retraite ?

Nous mesurons aussi combien l'alimentation est importante pour la santé. La crise sanitaire a mis en exergue les inégalités d'accès à une bonne alimentation, c'est-à-dire à une bonne santé. Par conséquent, nous avons proposé un certain nombre de mesures à travers un plan pour l'aide alimentaire : l'octroi de chèques alimentaires, une meilleure organisation pour éviter tous ces produits alimentaires qui chaque jour « périssent » en quelque sorte dans des commerces ou des lieux où ils ne sont pas utilisés, notamment les cantines. Il faudrait proposer ces produits à celles et ceux qui en ont besoin.

Pourquoi enfin ne pas créer un fonds national d'aide alimentaire dont la gestion pourrait être confiée aux départements ? Pensez-vous ces propositions crédibles ? Comment aller plus loin, madame la déléguée interministérielle ?

Par ailleurs, les solitudes sont de plus en plus nombreuses. Elles ne touchent pas seulement les personnes âgées comme par le passé mais aussi de nombreux jeunes. Comment faire face à l'explosion de l'isolement et de la précarité de la jeunesse, de toutes les strates de la population en général ?

Beaucoup de jeunes ont perdu leur emploi. Comment leur assurer un retour à l'emploi, même partiel ? Est-il envisageable de mettre en place des emplois pour ces jeunes entre 18 et 25 ans dans nos collectivités, nos administrations, nos associations d'utilité publique ou nos universités ? Ils ont besoin de reprendre toute leur place dans notre société.

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