Intervention de Bernard Perrut

Réunion du mercredi 9 février 2022 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Les indicateurs de l'état de santé et des habitudes de vie des enfants montrent de fortes disparités dès le plus jeune âge, directement corrélées aux inégalités sociales. Or l'état de santé physique et mentale de l'enfant est déterminant pour son évolution, son apprentissage et son épanouissement.

Je voudrais revenir sur le rôle et les interventions des médecins scolaires, des infirmiers et des médecins traitants. Dans votre esprit, la prise en charge des soins pour les enfants devrait désormais reposer en majeure partie sur les médecins généralistes. Pourtant, la médecine scolaire présente le sérieux avantage de toucher tous les enfants, certains d'entre eux n'étant pas suffisamment suivis en dehors de ce cadre. Pourquoi ne pas revaloriser la médecine scolaire et lutter contre la pénurie de personnels de santé – médecins, infirmiers, psychologues – afin de réduire les inégalités en matière d'accès aux soins ? Cela permettrait de réaliser des visites médicales et des dépistages, dont plusieurs devraient être obligatoires, mais aussi de diffuser une culture de la prévention dès le plus jeune âge et de repérer les troubles susceptibles d'entraver l'apprentissage.

Les confinements successifs ont pu conduire à une augmentation du temps passé devant les écrans, à une détérioration de la qualité du sommeil, à des problèmes tels que l'isolement, l'anxiété, la difficulté à se concentrer ou l'impulsivité. Une étude menée par Santé publique France a mis en évidence les effets du confinement sur la détresse psychologique des enfants. Les données relatives à la santé mentale des enfants restent extrêmement lacunaires. En attendant les résultats de l'étude lancée par Santé publique France sur la santé mentale, quelles recommandations formuleriez‑vous pour améliorer la prise en charge concrète de nos enfants dans ce domaine ? Quels acteurs interviennent déjà sur ce volet ? Avec quels résultats ?

Enfin, même si c'est un sujet que vous n'abordez pas dans votre rapport, consacré aux enfants de moins de 12 ans, quid de la santé sexuelle ? Faut‑il selon vous promouvoir plus largement l'action des plannings familiaux auprès des mineurs, afin d'assurer l'accès anonyme et gratuit à des services de santé sexuelle, incluant non seulement la contraception, l'avortement et le dépistage, mais aussi l'information et l'écoute sur les violences sexuelles et sexistes – en un mot, la protection de nos enfants ?

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