Vous avez exprimé, dans votre propos liminaire, l'idée selon laquelle il est nécessaire d'arbitrer entre la volonté de développer rapidement la filière de l'hydrogène et la volonté de ne pas acheter des catalyseurs chinois : il faut donc trouver un moyen de promouvoir la filière en achetant des produits français ou européens. Dans le numérique, les entreprises françaises font part de leurs difficultés à accéder aux marchés publics. Dans le même temps, les acteurs publics mettent en avant la simplicité du recours à des solutions intégrées américaines, qui fournissent des prestations de cloud et les outils logiciels les accompagnant. Cela traduit une sorte de dissonance cognitive : d'un côté, les pouvoirs publics veulent promouvoir les solutions françaises et européennes et y investissent beaucoup d'argent ; de l'autre, les marchés publics sont construits de telle façon que seuls les grands acteurs peuvent y répondre. Comment voyez-vous les choses ?