Je souhaite vous interroger sur trois sujets. Le premier concerne votre approche de la notion de souveraineté numérique. Il s'agit d'une question rituelle lors de nos auditions qui provient de la grande diversité des définitions de cette notion. Comment définissez-vous cette notion et, surtout, comment est-elle prise en compte dans votre action de soutien et de financement des entreprises ? Je voudrais que vous nous fassiez part des différents instruments mobilisés ou gérés par Bpifrance, dont le fonds « French Tech Souveraineté ».
Ma deuxième question porte sur le plan Deeptech dont Bpifrance est l'un des principaux artisans. Je voudrais faire avec vous un bilan de sa mise en œuvre, notamment dans la crise sanitaire, et vous entendre sur les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises technologiques pour se financer. Plusieurs interlocuteurs ont en effet mentionné lors des précédents échanges la nécessité de passer par le marché américain pour se financer faute de l'habitude, de la part des investisseurs français, de composer un portefeuille comportant des actifs au contenu technologique important. Je voudrais savoir si nous avons, selon vous, une véritable difficulté pour garder nos pépites comme cela nous est assez souvent indiqué.
Enfin, je ne peux pas ne pas revenir sur la polémique qui a concerné Bpifrance au sujet de son usage du cloud d'Amazon pour héberger les données du prêt garanti par l'État (PGE). Au-delà des critiques dans lesquelles je ne veux pas que nous rentrions, je voudrais savoir quelle analyse vous faites a posteriori de ce choix et comment vous voyez les géants du Web (GAFAM) dans l'environnement des start-up et des entreprises du numérique.