Je souhaiterais aborder trois sujets à titre liminaire.
Le premier n'est autre que votre conception de la notion de souveraineté numérique, question rituelle de nos auditions, procédant de la grande diversité de définitions données à ce concept. Comment l'appréhendez-vous ? Comment peut-elle se traduire concrètement en termes de politique publique ?
J'aimerais également qu'en tant qu'ancien directeur des relations publiques du programme e-Residency, vous nous parliez des politiques numériques menées en Estonie. Quelles raisons attribuez-vous à l'avance estonienne dans le domaine du numérique ? Comment jugez-vous l'action de l'Union européenne dans ce secteur ? Les vingt-sept États membres défendent parfois des positions différentes en la matière. L'Union européenne vous semble-t-elle capable de jouer un rôle de levier de souveraineté numérique pour les États somme toute assez divers qui la composent ?
J'aimerais enfin vous interroger sur vos fonctions actuelles au sein de la société Skeleton Technologies. Si les supercondensateurs sont pour l'heure surtout utilisés dans l'industrie automobile, il ne subsiste aucun doute qu'ils joueront à l'avenir un rôle stratégique majeur, à l'instar des semi-conducteurs. L'Europe vous semble-t-elle en mesure de prendre le virage technologique des supercondensateurs ? Les autres grandes puissances mondiales, dont les États-Unis et la Chine, ont-elles déjà pris de l'avance dans ce domaine ?