Vous avez parlé de redevabilité mutuelle. À vous entendre, le numérique permet à l'administration de vérifier certaines informations en les mutualisant. En contrepartie, chaque citoyen peut savoir qui accède à ses données et à quel moment. Ces deux aspects de la transparence du traitement des données vont-ils nécessairement de pair ? Une telle réciprocité vous semble-t-elle indispensable à une numérisation réussie ? Nous avons l'impression qu'il existe en France une mutualisation des informations entre les administrations sans pour autant que s'impose une culture de la transparence. L'ouverture des données dans notre pays ne concerne bien sûr que les données publiques et non personnelles, dont la protection reste un sujet de préoccupation essentiel.