Merci pour vos interventions. J'ai trois types de questions.
La première porte sur le rôle qui pourrait être le vôtre en matière de planification. Avant, par exemple, il y avait des zones de développement éolien. Une discussion s'engageait au niveau des communautés de communes, puis avec la population, et à la fin on pouvait dire : des éoliennes, on peut en mettre là, là et là. Ça permettait de cadrer, d'avoir une vision, et de préparer ensuite la population au développement. Mais on a supprimé cela. Je voudrais savoir ce que vous en pensez et à quel niveau on peut le rétablir : au niveau des départements, des communautés de communes ? C'est la même chose pour la biomasse. Aujourd'hui, le département de Maine-et-Loire s'interroge sur les moyens de développer la méthanisation sans prendre sur les terres agricoles alimentaires. Il a fait réaliser trois études et a conclu que, pour le seul Maine-et-Loire, 49 méthaniseurs, soit un tous les 12 ou 13 kilomètres, seraient nécessaires. Est-ce que ce n'est pas aussi le rôle d'un département de réfléchir à cela ?
La même question se pose aussi pour le solaire si l'on veut éviter d'utiliser des terres agricoles. Ce rôle de planification des territoires me paraît donc important.
Concernant le biogaz, vous parliez de son utilisation pour la mobilité. Ne pensez-vous pas qu'il serait souhaitable d'utiliser l'électrique sous forme de pompes à chaleur pour le chauffage et de réserver le biogaz pour la mobilité ? On ne remplacera jamais tout le gaz de pétrole par du biogaz, et on se trouve donc limité. Il faudra donc faire des choix. Vos réflexions vous conduisent-elles vers cette éventualité ?
Vous nous aviez dit vous être rapprochés des communes de Grande-Synthe et de Loos-en-Gohelle, dont j'ai rencontré le maire récemment. Ils ont eux aussi une grande expérience dans le domaine de la transition et s'appuient sur leur passé énergétique pour aller vers la nouvelle énergie. Est-ce que, du côté d'Aramon, vous faites également cette démarche ?
Ces échanges entre collectivités sont importants et me conduisent à formuler une quatrième question. Lors de cette mission, nous nous sommes rendu compte que de nombreux territoires se prenaient en main et faisaient de belles choses. Que faut-il faire pour que ces acteurs avancent ensemble, motivent ceux qui n'ont pas encore avancé dans ce domaine ?