La guerre que Vladimir Poutine mène en Ukraine a des conséquences très brutales sur le coût des carburants en France. Cette inflation touche tous nos compatriotes, en particulier les agriculteurs, les commerçants et les entreprises, notamment celles du secteur aérien. En effet le prix du kérosène a augmenté de plus de 30 % en quelques jours, rehaussant d'autant les coûts de production, qui influent sur le prix du billet payé par le consommateur. Par ailleurs, la fermeture de l'espace aérien russe a obligé les compagnies aériennes à modifier leurs itinéraires : pour certains vols internationaux, le temps de trajet est allongé de presque deux heures, ce qui a des conséquences sur la consommation de carburant. Cette situation aggrave les difficultés du secteur aérien, qui subit encore, et pour longtemps, les lourdes conséquences économiques de la crise sanitaire.
Quelles mesures prévoyez-vous de prendre pour soutenir ce secteur dans cette nouvelle épreuve ?
Le moment me semble venu de mettre en œuvre la proposition n° 18 du rapport sur l'avenir du secteur aéronautique en France, que j'ai cosigné avec Sylvia Pinel, en encourageant fiscalement les compagnies aériennes à inclure des biocarburants dans leur réservoir au-delà des 1,5 % obligatoires. Cette mesure permettrait concrètement d'alléger le coût économique des biocarburants, de booster leur utilisation, donc de réduire les émissions de CO2 de l'aviation pendant ces perturbations du marché des carburants fossiles. Ce serait un marqueur économique fort pour ces entreprises et un marqueur écologique singulier pour le Gouvernement.