Les élus de zone rurale savent combien la gendarmerie, avec ses brigades intégrées au plus près de la population dont elles assurent la protection, tient un rôle central. Cette organisation permet de garantir une sécurité de proximité dans le respect du principe de continuité. Dans le cadre des missions de la gendarmerie, on note toutefois la persistance de tâches « indues », qui représentent un temps croissant dans l'activité totale de nos gendarmes, comme l'établissement de procurations et leur transfert aux services de l'État. Ne pourrait-on pas libérer les gendarmes de ces tâches qui ne correspondent pas à leur cœur de métier, en les déléguant aux réservistes par exemple ? M. Christophe Naegelen, du groupe UDI, a déposé une proposition de loi visant à ce que les réservistes retraités de la gendarmerie conservent la qualité d'officier de police judiciaire. Que pensez-vous de cette proposition ?
En règle générale, on compte en moyenne un gendarme pour 1 000 habitants. Or, dans les zones touristiques, où la population s'accroît, les carences en la matière sont comblées par le renfort de gendarmes adjoints volontaires. Cependant, en raison du développement du tourisme sur l'ensemble des quatre saisons, certaines villes dont la population résidente compte 8 000 habitants peuvent dans les faits accueillir 20 000 ou 30 000 personnes sur leur territoire tout au long de l'année. En matière d'affectation, ne serait-il pas plus logique de se fonder sur une moyenne pour éviter de tels écarts et pour que les villes touristiques bénéficient d'un nombre de gendarmes suffisant chaque année sans avoir recours aux réservistes ?