Les amendements qui tendent à supprimer les mots « dans un temps très voisin de l'action » affaiblissent le dispositif. En effet, plus le moment de la consommation est éloigné de celui de l'action, plus il est difficile de prouver les effets décisifs de l'intoxication sur le comportement de l'individu. Celui qui consomme un produit une fois ne perdra pas la raison dix ans plus tard, et si la consommation est récente, les analyses toxicologiques la mettent au jour.
Pour ce qui est des autres propositions, j'ai du mal à saisir la différence entre « temps voisin », « temps très voisin » et « temps proche ». Ces nuances n'ont pas grand intérêt car l'appréciation se fera au cas par cas et évoluera avec la jurisprudence. Les juges se rapprocheront probablement de la notion de flagrance, déjà définie dans le code pénal et les décisions rendues. Je préfère donc m'en tenir à la rédaction adoptée par la commission des lois.
Demandes de retrait ; sinon, avis défavorables.