J'entends bien qu'il existe des inconvénients à ce qu'un procès se déroule alors qu'on sait que l'issue sera la déclaration d'irresponsabilité pénale. Malgré tout, cela peut avoir une vertu pour les victimes : bien comprendre les causes qui conduisent à la déclaration d'irresponsabilité pénale et mieux accepter que l'auteur d'un crime ne soit pas, in fine, jugé ni même condamné, précisément parce qu'il est malade et reconnu en état de folie. On peut avoir du mal à le concevoir.
Pardon de revenir sur l'affaire Sarah Halimi. Des éléments de compréhension supplémentaires auraient sans doute permis d'amoindrir le sentiment d'injustice ressenti par les victimes et même l'opinion publique. En outre, on sait aujourd'hui encadrer et limiter dans le temps ce type de procédure pour qu'elle ne soit pas traumatisante pour l'auteur des faits. Cela étant, il n'y a pas de raison que le traumatisme ne soit ressenti que d'un côté.