Nous devons être dans la pratique et non dans l'idéologie pure. Je peux vous le dire parce que je l'ai vécu : dans certaines situations, la seule solution est de restreindre la liberté d'un mineur ; personne ne le fait de gaieté de cœur, mais c'est parfois dans son intérêt. Il faut l'entendre, car je ne suis pas la seule à le dire, des magistrats et des éducateurs le disent également. La réalité, c'est que nous risquons parfois que le jeune s'en aille ; s'il est récupéré par certains réseaux criminels, je vous assure que ce sera pour lui bien plus grave que de se retrouver quelques heures en détention provisoire en attendant qu'un dispositif éducatif soit déployé pour l'accompagner.