À court terme, cette mesure permettra de répondre au manque d'OPJ : la police nationale n'en compte que 17 000, alors qu'ils devraient être 22 000 ; il en manque donc environ 5 000. Nous avons pris de nombreuses mesures pour accroître ces effectifs. Le nombre d'OPJ augmente, mais à court terme, le manque se ressent dans le fonctionnement de la police nationale – je ne m'en cache pas. Il est dommage de perdre, après leur départ à la retraite, la compétence des policiers nationaux qui ont obtenu cette qualification difficile, sous l'autorité judiciaire – d'autant qu'une grande partie d'entre eux prennent leur retraite avant 60 ans. Grâce à la mesure que nous proposons, nous pourrons continuer de bénéficier de leurs qualifications pendant un à cinq ans.
Ils resteront placés sous l'autorité du procureur de la République, et seul ce dernier pourra leur retirer leur qualité d'OPJ, s'il considère qu'ils ne sont pas à la hauteur de leur fonction – cela se produit.
Notez qu'il ne s'agit pas de demander aux policiers nationaux qui ont intégré la réserve opérationnelle d'obtenir la qualification d'OPJ, mais de continuer à bénéficier des compétences de ceux qui étaient déjà OPJ.
Enfin, les OPJ effectuent de nombreuses autres missions que les enquêtes au long cours dont vous parlez, monsieur Bernalicis. Certains exercent par exemple dans les BAC – brigades anticriminalité. Il y en a.