Je souhaite simplement rassurer M. Mélenchon. J'ai la chance de fréquenter toutes les semaines l'université, donc les étudiants. Cette année de césure a été mal comprise : il ne s'agit pas d'une année folklorique, comme cela a été décrit. C'est au contraire une année dont le contenu sera discuté avec les pédagogues et l'environnement universitaire, et ce contenu correspond à ce qu'on appelle des compétences.
Certes, il faut obtenir des diplômes, mais l'embauche ne se fait pas uniquement sur ces derniers : elle s'appuie aussi sur ce qui a été vécu au cours de la préparation d'un diplôme. La césure offre enfin l'occasion, je l'ai dit tout à l'heure, d'aller à l'étranger, car on trouve toujours des moyens, par exemple les bourses offertes par les régions. Cette pratique existe d'ailleurs déjà ; elle va simplement devenir officielle.
La césure est aussi l'occasion de découvrir un métier, pour éventuellement se dire que ce n'est pas celui qu'on veut faire, et se réorienter l'année suivante, par exemple vers l'agroalimentaire ou la santé. C'est donc une chance inouïe, et ce sera demain un élément majeur dans le curriculum vitae de nos étudiants.