Il est cohérent avec mon intervention lors de la discussion générale. En effet, madame la ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion, nous sommes d'accord sur le diagnostic : il est question de travailleurs indépendants dont la situation est très particulière compte tenu de leur lien de subordination à une plateforme. Or ceux-ci, s'ils plébiscitent le statut d'indépendant, demandent davantage de protection, compte tenu de la spécificité de ce lien.
Nous divergeons cependant sur la méthode : nul n'est besoin de légiférer sur le dialogue social. Si un tel besoin se fait ressentir, le problème doit être autre. Nous divergeons également lorsque vous entendez créer une autorité chargée de réguler les relations entre les travailleurs et les plateformes : il faut se départir de ce travers consistant à toujours tout administrer, à baliser toute relation et tout échange, et, j'y insiste, à créer une énième autorité chargée de faire respecter tout cela.