Nous achevons l'examen d'un texte de loi dont nous avons longuement débattu avec passion et respect, tous guidés par l'intérêt supérieur des enfants. Plutôt que les critiques, nous préférons retenir les avancées et souhaitons que ce projet de loi continue d'être enrichi au Sénat dans le cadre de la navette parlementaire.
Vous connaissez, monsieur le secrétaire d'État, notre attachement à soutenir un texte de loi permettant l'accueil des enfants par une personne de leur environnement – qu'il s'agisse d'un membre de la famille proche ou d'un ami connu – avant d'envisager le placement à l'aide sociale à l'enfance. Cela permet d'élargir le panel des solutions d'accueil, dans l'intérêt de l'enfant, en s'assurant évidemment de soutenir à la fois ce dernier et l'accueillant.
On ne peut finalement que souscrire à un texte qui vise à mieux protéger les enfants contre les violences et à renforcer les garanties procédurales en matière d'assistance éducative. Nous saluons également l'amélioration de l'exercice du métier d'assistant familial. Cela nous donne l'occasion d'exprimer notre profond respect pour toutes celles et tous ceux qui s'investissent chaque jour pour améliorer le quotidien de ces enfants malmenés par la vie.
Nous saluons également les avancées proposées par le texte pour lutter contre les sorties sèches. Vous saviez que c'était l'un de nos combats pour qu'à leur majorité, les jeunes accueillis soient mieux accompagnés pour entrer dans la vie d'adulte, pour accomplir une scolarité dans l'enseignement supérieur – on a constaté qu'il s'agissait là parfois d'un véritable manque – ou pour acquérir leur autonomie.
Nous sommes également convaincus du bien-fondé de la gouvernance proposée pour mieux piloter et optimiser la protection de l'enfance.
Monsieur le secrétaire d'État, je salue à nouveau la méthode de travail que vous avez proposée pour aboutir à ce texte, que ce soit par la concertation ou le travail collaboratif, et je constate la qualité de nos échanges en commission comme dans l'hémicycle. Je n'oublie pas l'investissement particulier de nos deux rapporteures, que l'on peut également remercier pour leur écoute, leur bienveillance et leur volonté que nous avancions ensemble dans l'écriture de ce texte.
Mardi dernier, je citais Marguerite Duras : « Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours… » Le groupe Agir ensemble considère que ce texte marque une volonté d'améliorer l'enfance de jeunes malmenés par la vie. Nous voterons, vous vous en doutez, en faveur de ce projet de loi, eu égard aux importantes avancées qu'il opère au bénéfice de tous ces enfants, jeunes et jeunes majeurs, auxquels nous devons protection et assistance.