Depuis le début de l'année 2020, la France et le monde affrontent un virus qui ne cesse de surprendre, de muter et de tuer. Depuis dix-huit mois, les soignants sont mobilisés sans relâche, les Français font preuve d'une résilience et d'une solidarité remarquables et les pouvoirs publics, qu'il s'agisse de l'État ou des collectivités locales, agissent et protègent dans l'urgence, malgré l'incertitude et l'imprévisibilité inhérentes à l'épidémie de covid-19.
Les variants, en particulier le variant delta, participent à l'incertitude et à l'imprévisibilité ; ils illustrent parfaitement l'urgence à laquelle nous sommes confrontés. De nombreux pays ou régions de nos voisins réintroduisent des mesures contraignantes : l'Australie reconfine, le Portugal rétablit un couvre-feu et la Catalogne referme ses discothèques. Les indicateurs sanitaires sont en effet alarmants : aux États-Unis, le nombre de cas a augmenté de 195 % en deux semaines, et lundi, au moment même où les Britanniques célébraient le « Freedom Day », on comptait plus de 50 000 contaminations quotidiennes outre-Manche.
Notre pays aussi connaît une accélération plus qu'inquiétante de la circulation du virus. Malgré le succès de la campagne de vaccination et l'élan – que je salue – qui a suivi les annonces du Président le 12 juillet, nous n'avons pas atteint en la matière le niveau de nos voisins britanniques.