Pour ces élections locales, monsieur le Premier ministre, si importantes pour notre famille de pensée qui s'appuie tant sur ses élus locaux, nous avons identifié deux risques, un risque sanitaire et un risque démocratique, et nous avons embrassé une cause, celle du report des élections.
S'agissant du risque sanitaire, nous voulons vous remercier d'avoir consulté les maires. Vous aviez interrogé d'abord les associations d'élus locaux, accompagnant l'envoi du rapport du Conseil scientifique d'une question simple : « Pensez-vous, sur la base de ces préconisations sanitaires, pouvoir organiser les élections ? » La réponse fut assez laconique sinon lacunaire : « Le suffrage universel doit pouvoir s'exprimer en toutes circonstances, sans mettre la santé en danger ». C'est un peu comme si vous leur aviez demandé : « Pensez-vous que le match peut se dérouler sous la pluie ? », et qu'ils vous avaient répondu : « Bien entendu, surtout s'il ne pleut pas. »