Selon certains, la majorité considérerait ces élections comme non essentielles, mais c'est un peu fort de la part de gens qui voudraient organiser des élections virtuelles.
Surtout, il faut penser aux Français. En juin, si nous desserrons un peu les contraintes sanitaires, ils partiront à la recherche du temps perdu : ils retourneront voir leurs familles et leurs amis, regagneront les terrasses, retrouveront le goût d'un certain art de vivre, non par incivisme, parce qu'ils refuseraient d'aller voter, mais simplement par humanité. Pour plus de civisme, il aurait fallu et il faudra au plus vite leur octroyer le vote par correspondance. Mettons-nous donc autour de la table, au moins en vue des prochains scrutins, ceux de l'année prochaine, pour moderniser les élections, comme l'a rappelé tout à l'heure notre excellent collègue Guerini.
Il nous a été dit qu'il est possible d'organiser ce scrutin puisque des élections ont eu lieu dans treize pays européens, mais c'est oublier qu'ils ont eu recours au vote anticipé ou au vote par correspondance, voire aux deux.