Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du vendredi 16 avril 2021 à 15h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Article 59

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Certainement, je vous fais complètement confiance !

Concrètement, les forêts et les prairies offrent un potentiel de stockage de carbone plus important que la plupart des autres écosystèmes végétaux. Les prairies stockent en moyenne une tonne de carbone par hectare et par an : l'étude conduite à Clermont-Ferrand indique des taux de séquestration allant de 2,2 tonnes à 2,3 tonnes de carbone par hectare et par an.

Par ailleurs, un volume important de carbone est stocké dans les profondeurs du sol, jusqu'à 80 centimètres, où la capacité de stockage persiste pendant au moins dix années. Telle est la réalité !

Que devient, dès lors, le carbone ingéré par la vache laitière au pâturage ? Les études montrent que les pertes de carbone, sous forme de méthane – CH4 – et de CO2 représentent respectivement 72 kilogrammes et 907 kilogrammes par an et par vache, soit un total de 979 kilogrammes par an et par vache, pour 2100 kilogrammes de carbone ingérés par an. Quant aux excréments et à l'urine au pâturage, souvent évoqués, ils ne sont pas comptabilisés comme une perte dans l'écosystème des prairies à ruminants, mais comme des engrais naturels stimulant l'activité de la biosphère des sols, l'humidification de la matière organique et la forme de stockage du carbone dans le sol des prairies.

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