Vous l'avez très bien rappelé dans votre question, monsieur Lejeune, l'enjeu forestier est immense. Il tient à des crises à la fois sanitaires – la crise des scolytes notamment – et environnementales – le changement climatique –, les unes et les autres étant liée : l'émergence des scolytes, par exemple, est principalement due aux effets du changement climatique.
Il nous faut donc agir dans deux directions : d'abord, répondre aux crises sanitaires, en particulier à celle des scolytes qui, en effet, a aussi des conséquences sur les ressources des communes forestières. Pour ce faire, nous avons instauré des dispositifs qui seront prolongés et amplifiés à l'issue d'une mission d'évaluation sur l'impact financier de la situation pour les communes forestières, menée conjointement avec la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault.
Ensuite, nous avons prévu un énorme plan de reboisement, financé dans le cadre du plan France Relance : 50 millions d'arbres, 150 millions d'euros. C'est probablement le plus vaste projet de reboisement depuis l'après-guerre. Il concerne les communes forestières, les forêts domaniales mais aussi la forêt privée. Il se déploie aujourd'hui à un très bon rythme. Les demandes que nous avons reçues sont même supérieures aux financements disponibles. Nous travaillons en partenariat avec les filières et nous avançons rapidement.
Je n'oublie pas l'amont de la filière – je pense aux pépiniéristes qui ont un rôle éminemment important à jouer – ni l'aval – je pense à l'usage des nouvelles technologies dans la gestion forestière, notamment au système Lidar de télédétection par laser aéroporté.