La nouvelle est tombée le 22 avril dernier, alors que ma question venait d'être publiée, trois jours plus tôt, en prévision de notre débat de ce matin. Nous apprenions que l'hôpital de Roquefraîche à Lauris, dans ma circonscription, fermera ses portes le 1er janvier prochain. Que dire de cette décision inacceptable, dont tout un bassin de vie va pâtir ? Quelles sont les raisons qui conduisent vos services et l'ARS, sous votre responsabilité ministérielle, à mettre dans l'impasse ce site exceptionnel dont la déconstruction va coûter plus de 3 millions d'euros ?
Lorsque ce bâtiment sera fermé et laissé à l'abandon, il sera à la merci des squatteurs, avec les risques et les conséquences que cela va entraîner pour tout un environnement. Mais avant cela, je ne comprends pas les raisons qui vous poussent à condamner toute une population, sans souci de son point de vue et de celui des élus, abusés par une succession de promesses non tenues. Alors que notre pays vient de vivre et subit encore une crise sanitaire sans précédent, quelles sont les raisons qui amènent à considérer les structures de proximité dans nos territoires ruraux comme des quantités négligeables ?
Quelles sont les raisons qui motivent cette décision alors que nous faisons le bilan d'un système de santé à bout de souffle, d'un manque de structures et de moyens ? Comment ne pas s'interroger sur la nécessité de préserver l'hôpital de Lauris qui, en lien avec le centre hospitalier de Cavaillon, remplit des missions complémentaires indispensables, avec des personnels de santé qui n'ont pas failli pendant cette pandémie, bien au contraire, assurant leur mission avec professionnalisme et dévouement pour accueillir des malades post-covid du territoire et d'autres régions ?
À Lauris, les déclarations du Président de la République affirmant qu'il faudra tirer les leçons de cette crise ont été entendues. Elles font écho à la promesse de votre prédécesseure, Mme Buzyn, de préserver son centre hospitalier. Seul service de pneumologie du département, Roquefraîche fermera pourtant le 1er janvier prochain, victime de logiques purement comptables.
C'est dans ce contexte sanitaire dramatique, et en rappelant les propos du Président de la République sur le « quoi qu'il en coûte », que je vous pose la question : quel avenir réservez-vous à la santé de nos territoires dans le Vaucluse, et à Roquefraîche en particulier ?