…des groupes profitent de la crise pour doper leurs résultats. Pendant que certains se gavent, les non-essentiels mettent la clé sous la porte les uns après les autres.
Monsieur le ministre délégué, les dividendes sont-ils plus essentiels que la culture ? Qu'un fleuriste ? Qu'un restaurateur ? Qu'un coiffeur ? Qu'un taxi, pourrais-je dire ?
Certes, il serait faux de dire que rien n'a été fait pour les entreprises. La pandémie extraordinaire qui a frappé le monde a forcé à l'adoption de mesures exceptionnelles – je pense notamment au fonds de solidarité, qui permet à nombre de commerçants de survivre –, mais le compte n'y est pas, car le marché est incapable de s'autoréguler. En signant des chèques en blanc sans contrepartie, l'État démontre son incapacité à agir pour relancer l'économie.
Nous avons entendu les discours sur le « made in France » et la relocalisation de l'économie mais, malgré la pandémie, les délocalisations continuent. Ainsi, PSA annonce qu'il va délocaliser une partie de sa production en Hongrie, pendant que Bridgestone ferme en laissant plus de 800 salariés sur le carreau. Je pense aussi à ces verriers spécialistes des pare-brise, qui ont subi un PSE alors que Renault, qui touche des aides publiques par milliards, importe depuis la Chine. C'est impensable ! Comment l'État peut-il laisser Renault importer des machines et des marchandises de l'autre bout du monde, alors que nous avons les compétences et les savoir-faire pour les produire ici ? La réalité, c'est que la crise sanitaire a été un nouveau révélateur…