Intervention de Jean-Hugues Ratenon

Séance en hémicycle du jeudi 6 mai 2021 à 15h00
Garantie d'emploi par l'État — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

…qui dénoncent le coût du travail, rognent chaque fois un peu plus sur la sécurité sociale et stigmatisent les citoyens privés d'emploi, lesquels ont pourtant traversé bien des rues, n'y trouvant que misère et désespoir.

Ce n'est pas le travail qui manque pour construire une société plus juste, solidaire et écologique, ce sont les emplois ! L'État doit pallier les manquements du capitalisme prédateur. Aujourd'hui, dans cet hémicycle, vous avez refusé d'accorder le RSA aux jeunes âgés de moins de 25 ans, sous prétexte qu'ils méritent un emploi. L'occasion vous est donnée de le leur offrir. La France insoumise propose l'ambitieux projet d'instaurer une garantie d'emploi par l'État employeur en dernier ressort : que cessent enfin le chômage de longue durée et son lot de souffrances !

Cette proposition de loi, inspirée du programme « L'Avenir en commun », résulte d'un long travail mené au sein d'ateliers participatifs. Grâce à ce texte, chaque citoyenne ou citoyen durablement privé d'emploi pourra se tourner vers le service public de l'emploi, qui aura pour nouvelle mission d'octroyer et de financer un emploi correspondant à ses qualifications, sa formation et son parcours professionnel, suivant le principe de la garantie d'emploi de droit opposable. Le pilotage de la garantie d'emploi inclura les collectivités territoriales, les représentants des demandeurs d'emploi et les syndicats, afin d'accroître la transparence et l'efficacité.

Pour que le dispositif ne soit pas détourné vers la création d'emplois précaires, le service public de l'emploi proposera un contrat de travail d'au moins un an, renouvelable deux fois et dont la durée hebdomadaire ne saurait être inférieure à 20 heures. Il s'agira d'emplois encourageant la bifurcation écologique et à l'impact social positif, dans des domaines souvent désertés par le marché tels les services à la personne, les activités scolaires et artistiques ou celles visant à améliorer la vie urbaine ou rurale.

Il est ici question de volonté et de courage politique : au-delà de nos différences, accordons-nous, chers collègues, sur la nécessité de créer le monde d'après, dans lequel chacun pourra être utile à la transition écologique de notre économie afin que cesse enfin le processus d'autodestruction dans lequel nous sommes inscrits malgré nous ! Des moyens existent, plébiscités par les citoyens : entendez-les ! L'heure est venue du fameux changement de paradigme. L'économie ne doit pas être au service de l'enrichissement d'une petite minorité, mais à celui de l'être humain et de son écosystème, le seul qui rende la vie possible et sans lequel nous ne serons plus rien.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.