Il l'était bien avant la pandémie. Il est choyé, et toute la société est organisée pour lui. Le Président de la République demande aux pauvres et aux classes moyennes de se serrer la ceinture : moins d'hôpitaux, d'écoles, de services publics pour mieux engraisser le riche et lui offrir 10 milliards de cadeaux fiscaux.
Peu importe que le riche planque son magot au Luxembourg, qu'il détruise la planète et notre avenir, la majorité reste indulgente et bienveillante à son égard, comme s'il était une espèce en voie de disparition. Le riche est le seul type de biodiversité que vous préservez coûte que coûte. Pour lui, vous êtes les meilleurs écologistes : l'écosystème compatible avec la vie humaine n'est rien à côté de celui compatible avec la vie des riches. C'est d'ailleurs à ce titre qu'Emmanuel Macron est devenu « champion de la Terre », cette terre où il fait si bon vivre quand on est riche.
Dans tous les médias, les puissants s'écrient en chœur : quand les riches s'enrichissent, le niveau des pauvres augmente par la magie du ruissellement. Les pauvres, des salauds qui nous coûtent cher et qui sont responsables de leur situation. Si le riche est victime de l'impôt de solidarité sur la fortune, le pauvre, lui, est bénéficiaire du RSA.