Me reprochant d'utiliser le terme de profiteurs, vous vous exclamez : « Vous rendez-vous compte de la violence du propos et de l'indécence de la formulation ? » Vous avez raison, le propos est extraordinairement violent. Toutes mes excuses à Sanofi, multinationale pharmaceutique française qui a perçu plus de 1 milliard d'euros de crédits d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) au cours des dernières années. Avec cet argent public, le groupe a déjà licencié la moitié de ses chercheurs, envisage d'en licencier 1 000 autres et de briser autant de vies. Ce fleuron national n'a pas trouvé de vaccin, mais il a vu son bénéfice exploser de 340 % pendant la pandémie, alors que tant de gens plongeaient dans la misère. Vous avez raison, c'est violent.
Le profit ne doit pas être un tabou, un mot interdit, dites-vous. Croyez-le ou non, je suis d'accord avec vous. En France, le profit n'est certainement pas un tabou : nous avons les milliardaires les plus riches d'Europe ; leur fortune a été multipliée par cinq en dix ans.