Il est important que nous nous retrouvions aujourd'hui pour mettre fin à l'état d'urgence sanitaire. Au début du mois de juin, nous serons enfin sortis de ce régime exorbitant du droit commun, de cet état d'exception que nous vivons depuis déjà trop de mois. La France et les Français sont impatients de retrouver leur liberté. La situation est encore grave, chacun le sait et le mesure – particulièrement un parti de gouvernement comme le nôtre –, et il est bien entendu que le Gouvernement a besoin de textes pour agir, pour continuer d'être présent, pour faire son devoir et le travail que l'on attend de lui.
Cela étant, le texte qui nous est présenté aujourd'hui n'est pas à la hauteur de ce que l'on pourrait attendre. En réalité, c'est un texte Canada Dry : un texte qui ressemble à la sortie, qui ressemble à la liberté recouvrée, mais qui ne l'est pas. Car, à l'exception du confinement général, il n'y a quasiment pas de changement par rapport à l'état d'urgence sanitaire. C'est une fois de plus la démonstration de la banalisation de l'utilisation de l'état d'urgence,…