…dont la sortie supposée, en sifflet, en ciseau, en biseau – chacun l'appellera comme il veut – n'est pas une sortie réelle de l'état d'exception. En effet, jusqu'au 31 octobre, ce qui est une échéance très éloignée, il sera encore possible pour le Gouvernement d'actionner un nombre important de leviers. Cela fera pratiquement vingt mois depuis le mois de mars 2020 ; c'est un délai long qui, de surcroît, ne prévoit pas de clauses de revoyure telles qu'elles ont été demandées à de nombreuses reprises par des parlementaires de plusieurs bancs, y compris sur les sièges de la majorité.
Il est vrai que c'est un peu casse-pieds, ce Parlement qui veut régulièrement se réunir ; qui veut empêcher les agents publics et les membres des cabinets de partir en vacances – pour reprendre l'argument que vous nous avez opposé il y a quelques jours, monsieur le ministre. Non ! Le Parlement est là pour agir, pour contrôler, pour évaluer ; il est là pour faire son travail. Il n'y a aucune difficulté à le réunir et il est bien dommage qu'une fois encore, malgré les événements, nous soyons, d'une certaine façon, soumis au diktat de l'exécutif qui ne veut pas écouter davantage le Parlement.