« Et dans la tempête et le bruit,
La clarté reparaît grandie… »
à travers ces vers, Victor Hugo exprime ce que nos concitoyens nous disent depuis des mois avec leurs mots. Ils demandent une parole publique cohérente et claire, et il n'est pas un jour sans qu'ils ne nous demandent de faire connaître cette exigence au Gouvernement.
Après des mois de sacrifices, d'abnégation, de souffrances et d'efforts, les Français souhaitent retrouver une vie normale. Oh, bien sûr, ils ont bien compris que la situation reste tendue, que le virus circule encore et qu'il continue à faire des victimes. Mais ils veulent pouvoir prévoir, construire, anticiper, et ce malgré les incertitudes relatives aux conséquences économiques et sociales de la crise. Nous devons les entendre et les accompagner en rendant le texte clair, cohérent et intelligible ; c'est d'ailleurs, dans la Constitution, une prérogative parlementaire et, quant à la rédaction de la loi, un principe à valeur constitutionnelle.
Le groupe du Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés identifie trois points incontournables, déjà longuement évoqués en commission des lois mais qui nécessitent encore un travail particulier en séance, et sur lesquels nous avons déposé des amendements dont nous attendons qu'ils soient examinés avec objectivité. Il s'agit de la date de sortie du régime transitoire, du délai accordé à l'exécutif pour décider d'éventuels confinement locaux et, enfin, du pass sanitaire.
La date prévue par le texte pour une sortie du régime transitoire, le 30 octobre, est trop lointaine, et ce choix est peu cohérent compte tenu des annonces faites par le Président de la République puis par le Gouvernement. Le fait que la vaccination progresse, l'objectif étant que tout Français vacciné le soit avant la fin de l'été, plaide pour retenir une date plus proche. Nos compatriotes veulent sortir vite de cet état exceptionnel ; nous, parlementaires, aussi.