Comme il l'a indiqué en commission, notre groupe soutien ce dispositif, contrairement au passeport vaccinal évoqué précédemment. Le pass est respectueux des libertés de chacun dès lors qu'il est réservé à des événements spécifiques et que son usage est clairement exclu pour les actes de la vie courante – fréquentation des restaurants, des cinémas, des magasins – et clairement défini par la loi. Nous ne souhaitons pas un texte au contenu vague et qui ne ferait que renvoyer à des décrets. Ceux-ci sont essentiels, certes, mais dans un cadre imposé par la loi, et donc défini par nous, les parlementaires, dont c'est le rôle.
Nous avons ainsi déposé des amendements pour définir le concept de « grand rassemblement » en fixant un seuil – ce qui aurait, pour les Français, la force de la clarté – et une densité maximale, tirant en cela les enseignements des procédures menées devant le Conseil d'État, notamment concernant les lieux de culte. De même, l'expression « certains lieux » est trop floue. Nous souhaitons définir plus précisément les lieux, établissements et événements concernés, comme nous souhaitons discuter du cas particulier des établissements de nuit grâce à l'amendement de notre collègue Christophe Blanchet, de façon à éviter un psychodrame comparable à celui que nous avons pu connaître à propos des commerces essentiels et non essentiels. Nous avons le droit d'apprendre des expériences passées et nous devons éviter de nous ridiculiser par des protocoles ou des directives trop floues et sujettes à interprétation permanente.