Monsieur le ministre, je ne comprends pas votre argumentation. Vous nous dites que ne pas proroger cette loi jusqu'au 31 octobre, c'est prendre le risque de ne pas pouvoir prendre assez vite les mesures nécessaires pour contrôler une éventuelle reprise épidémique. Dès lors, il faut absolument, selon vous, que le Gouvernement dispose de toutes les possibilités en matière de freinage et de restriction. Pourtant, vous disposiez déjà, que je sache, de toutes ces possibilités l'année dernière, lors de la reprise épidémique, et ce n'est pas pour autant que nous avons évité cette deuxième vague, au point qu'on a fini par rétablir l'état d'urgence pour permettre un nouveau confinement – même allégé par rapport à celui de mars 2020. En clair, nous étions exactement dans la même situation qu'aujourd'hui. Ce n'est pas le fait que les députés débattent qui va provoquer une reprise épidémique ! Ce sont simplement le relâchement inévitable en été et la présence de variants qui ont fait que les mesures n'ont pas été aussi efficaces que nous aurions tous pu l'espérer.
Quant à l'argument économique et social, pardonnez-moi de vous rappeler qu'il faudra de toute façon adapter la loi de finances ; le Parlement sera forcément amené à se prononcer aussi sur les questions budgétaires. Le sujet n'est donc pas là. Comme notre collègue Latombe vient de le dire, il faut que vous fassiez preuve d'un peu de souplesse et d'ouverture d'esprit pour que la concorde nationale puisse exister.