Intervention de Brigitte Bourguignon

Séance en hémicycle du mardi 11 mai 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Port du masque par les enfants à l'école

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'autonomie :

Permettez-moi de rappeler deux éléments clés. Tout d'abord, pour qu'il y ait apprentissage, encore faut-il qu'il y ait un cadre. À cet égard, la France fait partie des pays qui ont maintenu les écoles ouvertes le plus longtemps depuis le début de la crise sanitaire. Deuxièmement, l'obligation du port du masque pour les enfants ne court qu'à partir de l'âge de 6 ans et se fonde sur plusieurs études scientifiques. La France n'est d'ailleurs pas le seul pays à avoir pris pareille mesure : c'est aussi le cas de l'Italie, de l'Espagne, de la Grèce ou encore de l'Autriche. Et c'était également le choix qu'avait fait l'Allemagne avant que ce pays ne ferme ses écoles.

La fermeture des écoles lors du premier confinement a généré de nombreux problèmes et a accentué les inégalités sociales. C'est pourquoi la France a choisi de les maintenir ouvertes autant que possible, afin de préserver une éducation pour tous. Pour ce faire, et face à la circulation du virus et des variants, nous avons mobilisé et continuons de mobiliser tous les moyens à notre disposition, comme la réalisation de tests salivaires, le respect des distanciations et le port du masque en classe. Il demeure en effet un risque avéré de transmission du virus entre les enfants, notamment dans les lieux clos et les zones de brassage.

Tant la Société française de pédiatrie, en accord avec la recommandation de l'OMS, que le Haut Conseil de la santé publique se sont prononcés en faveur du port du masque chez les enfants de plus de 6 ans. Dans son avis du 29 octobre 2020, le Haut Conseil de la santé publique a ainsi indiqué qu'il n'existe pas de contre-indication dermatologique, pneumologique, ORL, phoniatrique ou psychiatrique au port du masque.

Cela étant, l'obligation du port du masque dans les établissements n'est pas absolue. Les élèves des écoles maternelles, en plein apprentissage du langage, n'en portent pas et des masques inclusifs ont été mis à la disposition de leurs enseignants. Un décret prévoit également des exceptions sur avis médical. À cet égard, les établissements accueillant des élèves atteints de surdité ou malentendants, pour lesquels l'obligation du port du masque constitue un obstacle évident à l'apprentissage, ont été dotés de masques adaptés.

Lors de la prise des repas et de la pratique d'une activité sportive, le port du masque n'est pas non plus obligatoire. Dans ces situations, une attention particulière doit être apportée à la limitation du brassage et au respect de la distanciation.

Ainsi, face à la crise que nous traversons, le maintien de l'accès à l'éducation pour les enfants est une nécessité à laquelle vous adhérez probablement, afin de garantir l'apprentissage pour tous. C'est la priorité du Gouvernement, qui mobilise les moyens le permettant, le port du masque à l'école en faisant pleinement partie.

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