Intervention de Carole Grandjean

Séance en hémicycle du mercredi 12 mai 2021 à 21h00
Égalité économique et professionnelle — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCarole Grandjean :

Le groupe La République en marche soutiendra évidemment cette proposition de loi, qui s'inscrit dans la grande cause du quinquennat, l'égalité entre les femmes et les hommes, dont le Président de la République avait affirmé l'importance dès le mois de novembre 2017. Elle vient non seulement soutenir un principe constitutionnel, mais aussi poser une pierre supplémentaire – je n'ai aucune hésitation à le dire – à une grande cause déjà défendue dans le passé par de grandes femmes dont nous saluons l'engagement – je pense évidemment à Gisèle Halimi et à Simone de Beauvoir, qui ont créé il y a plus de cinquante ans l'association Choisir la cause des femmes et ont, ainsi, tracé un chemin en posant des cailloux qui nous ont fait progresser en tant qu'êtres humains et que citoyennes.

Ce soir, nous avons encore progressé en faisant un pas supplémentaire. Évidemment, nous aurions souhaité en faire bien d'autres et nous souhaitons que la société aille encore plus loin, mais nous avons su rendre possible ce nouveau pas grâce à différentes mesures qui visent toutes les femmes, quelle que soit leur condition. Ces mesures contribuent à leur émancipation économique en soutenant leurs carrières professionnelles, en luttant contre les violences économiques qu'elles subissent et en concernant leurs revenus et leur insertion professionnelle. C'est ainsi qu'elles pourront trouver une place sur le marché du travail. Par cette proposition, nous souhaitons écouter, soutenir et accompagner toutes les femmes.

La question de l'égalité des rémunérations a été largement débattue : il nous faudra poursuivre la construction et l'amélioration des dispositifs tendant à la garantir, s'agissant notamment de l'insertion professionnelle. Nous avons entendu l'ensemble de nos collègues qui, sur tous les bancs, nous ont appelés à améliorer encore l'index de l'égalité professionnelle, créé par la loi de 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

Nous avons fait un pas supplémentaire dans la lutte contre les violences faites aux femmes, en donnant une nouvelle dimension aux dispositions existantes, et aussi dans le soutien économique à l'émancipation professionnelle. Je suis très heureuse que nous franchissions, grâce à votre travail, madame la rapporteure, cette étape importante qui vient prolonger la loi Copé-Zimmermann : dix ans plus tard, ses effets se sont fait sentir au sein des conseils d'administration, mais elle doit maintenant faire l'objet d'un accompagnement pour produire l'effet de ruissellement que l'on attend encore d'elle. Nous devons et nous voulons – vous avez exprimé cette volonté avec force et conviction – faire ruisseler ces dispositions depuis les conseils d'administration vers les autres instances dirigeantes des entreprises.

C'est bien notre ambition : donner l'exemple à nos filles et à nos garçons pour qu'ils se sachent capables de se faire une place dans une société qui donne sa chance à chacun, dans tous les secteurs d'activité et à tous les niveaux de responsabilité. Voilà la société progressiste que nous appelons de nos vœux : nous voulons que chacun des possibles soit ouvert à tous et que nos filles et nos fils évoluent dans une société où existe réellement l'égalité entre les hommes et les femmes. Bravo, madame la rapporteure, pour votre engagement et pour les mesures que vous avez défendues. Nous voterons évidemment pour votre proposition de loi.

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