…et qui minent du coup la confiance que les citoyens et les citoyennes lui accordent.
Les tribunaux judiciaires encombrés de procédures vont le rester. Pendant ce temps, chez les justiciables, ce sont – comme le note un conseil – des vies suspendues, des angoisses et l'attente d'obtenir justice, mais aussi de toucher la réparation à laquelle on a droit. La défiance ne peut que croître. Quant aux personnels, ils sont maltraités par la politique du chiffre. Logique gestionnaire qui modifie les pratiques, poids des indicateurs sur les flux et les stocks, benchmarking – mise en concurrence entre juridictions comme s'il s'agissait d'entreprises –, tout ça pèse et l'institution ne tient souvent plus que par l'engagement et la passion des personnels pour leur métier, par la conscience qu'ils ont de leur mission et par leur acharnement.
En République, rappelons-nous, la justice est rendue au nom du peuple ; c'est ce principe qui lui confère sa légitimité et sa crédibilité.
Et, ne vous en déplaise, comme nous le montrerons au cours de la discussion, monsieur le ministre, nous avons des propositions pour rendre toute sa crédibilité, sa lisibilité à la justice.